L’héritage actuel : patrimoine, paysage et regain d’intérêt
Aujourd’hui, la plupart des sites hydrauliques ne sont plus en activité industrielle, mais ils participent à la mémoire et au paysage. Quelques-uns sont restaurés à des fins touristiques ou pédagogiques ; d’autres, comme le moulin de Harsault, ont été transformés en gîte, préservant roues et biefs comme éléments de décor vivant.
Depuis les années 2000, la petite hydroélectricité connaît un certain regain d’intérêt sur la Combeauté et le Côney, à la faveur des questionnements sur la transition énergétique et la valorisation des ressources locales. Le Syndicat d’Aménagement du Bassin de la Moselle recense en 2022 plusieurs microsites hydroélectriques en fonctionnement, produisant de 10 à 50 kW (source : eaufrance.fr).
- Un volet patrimonial est aussi mis en valeur : balades guidées, panneaux d’interprétation et publication de petits ouvrages locaux rappellent la diversité des savoir-faire liés à l’eau.
- La biodiversité retrouvée des biefs et les sentiers de randonnée invitent à redécouvrir la place de l’eau, entre force motrice et ressource écologique.
L’histoire de l’énergie hydraulique à Bains-les-Bains n’est pas qu’une affaire de technique ou de passé ; elle s’invite dans les débats contemporains sur l’autonomie énergétique, la valorisation du patrimoine et le lien vivant entre l’eau et les sociétés rurales. Au fil d’une promenade, d’une photographie d’un vieux bief ou de la simple écoute du ruissellement, on perçoit combien la Vôge garde au cœur de son paysage ce dialogue entre la main de l’homme et la puissance de l’eau.