Le phénomène des villas thermales : entre résidence d’écrivain et havre familial
À côté des solutions collectives, l’engouement pour les séjours longs et intimes favorisa l’essor de « villas thermales ». Selon les registres municipaux, plus de 70 maisons particulières ou petits immeubles étaient soit loués à la saison, soit commandités directement par des familles de notables, industriels ou artistes.
1. La Villa Saint-Jean
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Adresse : Route de Fontenoy
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Anecdote : Fréquentée en 1907 par le compositeur Charles-Marie Widor, séduit par la clarté de son jardin d’hiver.
Construite vers 1885, la Villa Saint-Jean fut typique de cette génération de demeures abritant tantôt des familles entières, tantôt des écrivains en quête d’isolement. Sa localisation, à mi-chemin entre bourg et forêt, participait à la fascination qu’elle exerçait.
2. La Villa Clairefontaine / Villa Fleuri
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Adresse : Ancienne route des Eaux
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Période d’édification : 1892
Ornée de bow-windows et d’un perron en fer forgé, cette villa accueillait parfois des pensionnaires de marques (notamment, selon « La Vie Thermale » de 1908, une délégation du théâtre impérial de Saint-Pétersbourg). On y servait un « déjeuner franco-russe » en juillet 1912 qui fit l’objet d’un discret article dans la presse locale.
3. Villa Bellevue
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Situation : Coteau dominant la plaine, à l’Est du centre
Moins fastueuse, mais emblématique des résidences bourgeoises du premier XXe, elle offrait une vue imprenable sur les jardins et la vallée de l’Augronne. On y retrouvait des détails typiques : véranda couverte, grandes baies, pierres sculptées évoquant des fleurs de la région.