Le temps des usines : une empreinte durable sur la commune
Longtemps, Bains-les-Bains a vécu au rythme du travail industriel. Dès le XIXe siècle, la petite ville se dote de plusieurs ateliers mécaniques, d’ateliers de filature et de tissage, mais surtout d’un pôle métallurgique qui façonne en profondeur son économie et son paysage.
L’industrie du fer s’implante durablement, sous l’impulsion d’entrepreneurs locaux encouragés par la forêt abondante (pour le charbon de bois), la qualité de l’eau et la proximité des voies ferrées – notamment la ligne d’Épinal à Lure inaugurée en 1864. Les "ferriers" de Bains-les-Bains (forges et laminoirs) emploient alors des centaines d’ouvriers. À la même époque, la papeterie Balnot, fondée en 1882, se distingue par sa production d’emballages résistants, alimentée par la fibre d’un territoire sylvestre.
- En 1900, les activités industrielles de la commune regroupent près de 700 personnes, sur quelque 4000 habitants (Recensement INSEE, 1901).
- Le canal de l’Est (achevé en 1884) facilite l’exportation des marchandises et accentue l’animation du bourg.
Dans la première moitié du XXe siècle, le travail se partage entre ateliers, usines et thermes : la "cité du labeur et de l’eau", comme la surnommaient parfois les journaux du temps (Le Lorrain, mai 1929).