Entre coups d’éclat et blessures : le XXe siècle, un miroir des évolutions
De la Belle Époque aux années noires
Le début du XXe siècle prolonge les fastes : construction de la buvette-pavillon (1912), ajout d’espaces de cure, extension de l’hôtel. Mais la Première Guerre mondiale – Bains-les-Bains, comme d’autres stations, accueille des blessés évacués du front – puis la crise des années 1930 ralentissent brutalement les investissements. L’ambiance d’avant-guerre reste perceptible : photographies, cartes postales et registres d’admission témoignent d’une clientèle exigeante et cosmopolite. À son pic, la station reçoit jusqu’à 2 500 curistes annuels dans les années 1930 (FranceArchives).
- L’inscription en 1933 de plusieurs éléments du domaine thermal aux Monuments historiques ancre leur valeur patrimoniale.
- L’entre-deux-guerres voit aussi la création du casino, aujourd’hui disparu, symbole de la dualité cure/distraitement alors en vogue.
De la cure à la santé : nouvelle vie, nouveaux usages
Après 1945, l’État encourage la médecine thermale, le parc devient alors un laboratoire à ciel ouvert : espaces de repos, plantations thérapeutiques (la passionnée du blog, Amandine, rappelle la culture de valériane et de lavande, destinée aux infusions offertes aux curistes jusque dans les années 1960, source locale), parcours de marche adaptés… Les bâtiments aussi se modifient : la salle des fêtes accueille des projections de cinéma, puis des réunions associatives. Le Grand Hôtel Thermes adapte ses chambres aux standards modernes, tandis qu’une aile nouvelle (moderne mais respectueuse des volumes initiaux) est construite en 1964 par l’architecte René Chatriot.
Le parc thermal sert ainsi de témoin muet aux transformations des attentes sociales : du loisir bourgeois au bien-être médicalisé, jusqu’aux séjours de rééducation de la Sécurité sociale, qui prennent le relais dans les années 1970.