Bains-les-Bains face à l’Occupation et à la Résistance lors de la Seconde Guerre mondiale
En juin 1940, la France tombe sous l’Occupation allemande et Bains-les-Bains, située dans la zone dite « interdite », passe sous contrôle direct des nazis. La ville subit alors les lourdes contraintes d’une région occupée : rationnements, réquisitions de biens, surveillance accrue.
Un nœud stratégique pour les Allemands
La présence de Bains-les-Bains à proximité de grandes voies forestières et ferroviaires confère à la ville une importance stratégiquement exagérée par l’occupant. Les Allemands établissent des points de contrôle dans la région et réquisitionnent des bâtiments pour loger des troupes ou entreposer du matériel militaire.
Pour l’armée allemande, cette région boisée est un réservoir de ressources précieuses. Les forêts environnantes sont exploitées pour leur bois, essentiel à l’effort de guerre. Cette exploitation intensive mobilise de nombreux habitants, souvent contraints de travailler pour l’occupant.
Un foyer de résistance discret mais actif
Malgré l’omniprésence allemande, Bains-les-Bains et ses environs deviennent peu à peu un refuge pour les maquisards vosgiens. Nombreux sont les résistants qui trouvent refuge dans les vastes forêts de la Vôge. Ces forêts servent de cachettes pour les réunions clandestines, le stockage d’armes ou encore l’organisation des convois d’évadés. Les habitants jouent un rôle discret mais fondamental en soutenant le maquis, au prix de grandes prises de risque.
Les récits locaux rapportent que plusieurs familles ont accueilli des fugitifs, souvent des prisonniers de guerre français ou étrangers évadés, pour leur offrir un abri temporaire avant qu’ils ne rejoignent la Suisse ou d’autres zones plus sûres.